Nous sommes beaucoup à avoir du mal à dire non dans notre vie perso mais encore plus dans notre vie professionnelle 🧑‍💻. De nombreuses peurs nous en empêchent, et pourtant, il est très important d’apprendre à dire non au travail. Je vous explique tout de suite pourquoi et vous donne mes conseils pour enfin y arriver.

 

Pourquoi est-il important de dire non ? 

 

C’est une preuve de professionnalisme

Vous managez une équipe ou un plateau dans un Centre de Contacts, vous ne manquez pas d’activités 🙃 et vous dites oui tout le temps, pensant montrer l’importance que vous accordez à votre entreprise et à votre poste. Erreur ! Dire non, c’est montrer que vous connaissez vos responsabilités, votre mission et ses limites. C’est là que se niche le professionnalisme en réalité : appréhender parfaitement les contours de vos tâches. Vous faites VOTRE travail et vous le faites bien. C’est normalement tout ce que l’on vous demande.
Allons plus loin, si vous acceptez une tâche que vous ne maîtrisez pas, vous risquez carrément de vous tirer une balle dans le pied et de vous retrouver avec une remontée de bretelles au lieu de la reconnaissance que vous cherchiez. Pas super pour la confiance en soi ! 

 

Ça vous évitera peut-être le burn-out !

Dire constamment oui amène inéluctablement à une surcharge de travail, qui elle-même a un impact sur votre productivité et votre efficacité. Vous passez de tâche en tâche, sans prendre le temps de vous concentrer sur l’essentiel. Vous avez du mal à être satisfait de ce que vous produisez. Vous risquez de vous sentir en souffrance au travail, et d’avoir du mal à décrocher une fois chez vous. Éloignez le burn-out en apprenant à exprimer votre refus ❌.

 

Mes 11 conseils pour apprendre à dire non au travail

 

1) Réfléchir avant de répondre 💭

Prenez le temps de penser aux implications, aux tenants et aux aboutissants avant de répondre. Quelques minutes peuvent suffire, ou quelques heures pour les plus grosses missions. De plus, ne pas répondre non tout de suite prouve que vous accordez de l’importance à cette mission car vous en mesurez l’impact.
Vous avez du mal à prioriser et à poser votre réflexion ? Pensez à utiliser votre outil préféré pour aider dans la gestion du temps, la matrice d’Eisenhower 😉.

 

2) Prendre du recul sur les conséquences de votre “non”

Dans votre phase de réflexion, je vous invite à vous demander quelles seraient les conséquences réelles de votre refus. Il est très peu probable que la Terre cesse de tourner et que vous soyez licencié pour faute grave. Remettre en perspective est rarement un mauvais conseil, d’ailleurs, peu importe le contexte ! 🙃

 

3) Donner des arguments objectifs

Il suffit rarement de dire non, sans rien derrière. Que vous vous adressiez à un collègue ou un supérieur, le principe est le même : expliquez (sans vous justifier !) pourquoi vous ne pouvez pas accéder à sa requête avec des arguments objectifs.
Exemple : “je n’ai pas le temps pour cette mission : je dois finir les doubles-écoutes puis organiser le challenge de la semaine prochaine, je ne pourrai pas y consacrer le temps nécessaire” ou encore “je ne suis pas formé(e) à tel outil, peut-être est-il plus pertinent de faire appel à telle ou telle personne qui possède la maîtrise de ce logiciel”. 

 

4) Proposer une alternative 

Comme vous pouvez le constater dans le dernier exemple ci-dessus, la personne ne dit pas simplement “je ne sais pas faire”, elle donne aussi une alternative, une solution possible. C’est une super façon de maintenir une relation ouverte et positive. Un autre exemple pourrait être : “ je n’ai pas le temps cette semaine à cause de X et Y, en revanche, si tu peux attendre lundi prochain, je me mets à ta disposition sur ce projet”. 

 

5) Commencer par un petit non 🙅‍♀️

Lorsque l’on n’a jamais fait de randonnée, on ne commence pas par le Mont-Blanc ! Eh bien, pour apprendre à dire non, c’est le même principe. Commencez par des petits non sans conséquence ou presque : vos collègues vous invitent à courir avec eux sur la pause de midi ? Dites non pour cette fois (sauf si ça vous fait vraiment envie, évidemment !). 

 

6) Ne pas s’excuser ⚠️

Ah, celui-là n’est pas le plus facile pour bon nombre d’entre nous. C’est presque un réflexe de dire : “je ne peux pas, je suis désolée” ou encore “pardon mais pour cette fois, c’est impossible”.
On trouve que le non est plus poli de cette manière. Or, vous n’avez pas à vous excuser puisque vous n’avez pas commis de faute, et même plus : votre non est justifié par de bonnes raisons, que vous prenez la peine d’expliquer. 

 

7) Ne pas instaurer de rapport de force 🥊

Refuser une tâche ne veut pas dire prendre l’ascendant sur quelqu’un. Ce n’est pas (et ne devrait jamais être) une démonstration de force. Gardez des relations bienveillantes et ouvertes. Dire non ne vous fait pas basculer du côté obscur de la force, vous avez le droit de rester gentil ! 

 

8) Dire oui 👍

Je n’ai pas perdu la tête, je vous rassure. Mais lorsque l’on apprend à dire non, il faut aussi savoir dire oui avec enthousiasme pour les choses qui comptent vraiment, pour lesquelles vous pouvez montrer l’étendue de votre savoir-faire. Ainsi, il y a un effet waouh : quand vous faites quelque chose, tout le monde reconnaîtra que vous le faites très bien.

 

9) Accepter que l’on vous dise non

Cela paraît évident mais si vous commencez à dire non, mais que vous prenez la mouche lorsque l’on vous refuse quelque chose, cela renvoie une (très) mauvaise image de vous. 

 

10) Accepter que votre refus soit mal pris

Vous êtes responsable de votre non, mais vous ne pouvez rien faire à la façon dont il est perçu par les autres. Peut-être que votre refus implique que votre collègue perde du temps, ou doive travailler plus tard que prévu. Et il est naturel que cela ne lui fasse pas particulièrement plaisir. Ça arrive ! Et vous aurez l’occasion de lui rendre service une prochaine fois.

 

11) Ne pas laisser le silence vous déstabiliser 🤐

Le problème dans ce genre de situation, c’est que vous pouvez être tenté de combler le silence qui suit le “non” par tout un tas de justifications et autres excuses, qui desserviraient votre propos. Donc refusez en expliquant avec des arguments objectifs, et arrêtez-vous là. Le silence peut même devenir votre allié et assoir votre position. 

Complément d’information pour les managers qui ne sauraient pas dire non à leurs équipes : je vous invite à lire cet article très pertinent de Welcome to the Jungle.

Vous voilà maintenant armé(e)s pour exprimer votre refus intelligemment et sans douter. Vous verrez que ça changera votre façon d’appréhender le travail !

Même en ayant appris à dire non, vous êtes toujours surchargé ? Vous avez besoin d’un conseil en organisation ou en pilotage de votre Service Clients ? Contactez-nous !